Dans mon pays,
y a pas d’paradis.
Allons enfants,
c’est garanti,
une telle victoire,
c’est toujours —
dans ce boulot,
y a ni toi, ni moi.
Qui s’en sortira,
rira bien, qui rira.
Allons enfants,
vous avez tout compris :
le paradis c’est pour ceux,
qui se vendent à tout prix.
C’n’est pas pour ceux qui osent
espérer au lendemain.
C’est pour nos belles-sœurs ;
c’est pour nos reins.
Allons enfants —
c’est ben pas pour aujourd’hui —
n’ayez pas peur, elle est belle,
votre nouvelle p’tite amie.
N’soyez pas méchants,
ni bavards, ni fainéants ;
versez vos cœurs en rimes,
donnez-vous au chant.
N’ayez pas peur, de votre
pire ennemi —
il est toujours malade,
c’t’un mangeur de pissenlits.
Allons enfants,
n’soyez pas engourdis :
vous n’êtes pas seuls —
à vous, j’l’avais promis.