Tous ceux, que l’on a perdu ;
tous ceux, que l’on a oublié :
quelles étaient leurs peines,
lesquels, leurs péchés ?
Quand sont-ils venus,
leurs âmes revendre ?
Quand ont-ils vécu,
pour que la loi, ne les défende ?
Pourquoi ne jouissent-ils pas toujours,
d’une mémoire solennelle ?
Quand seront-ils enfin,
libres de leurs chaînes mortelles ?
À qui auront-ils droit,
leur solde, revendiquer ?
Quand pourront-ils avoir,
leurs derniers vœux, exaucés ?
Quand nous pourrons tous,
un-à-un les compter :
là pourrons-nous vivre
sans tort et sans regret.